samedi 8 janvier 2011

Goodnight an another Bad Morning.



Il y a des phases comme ça, où tout s'enchaîne, tout s'enchevêtre, s'emmèle. La désagréable impression de perdre pied, petit à petit, te suit comme une ombre un soir de pluie. Pourtant la nuit ressemble à un refuge onirique, un cocon duveteux dans lequel tout est possible. Tes rêves renferment tes secrets les plus profonds, tes envies les plus absurdes et tes désirs les plus fous : Et tu te retrouves là, arpentant les rues réinventées de Barcelone, stupéfait par l'architecture des batiments. Puis coincé dans un ascenseur avec une conseillère immobilière visiblement en surpoids qui t'explique que la maison à louer est habitée par un homme qui a 3 enfants, dont le fils ainé, que tu connais a perdu sa mère. Pourtant là, c'est toi, qui t'y  perds... Reconcentration. Te voilà à présent dans une cuisine, atablé avec ta mère qui raconte ta vie un peu trop fort, une FormerFriend qui écoute plus votre conversation que la musique projettée dans son casque, et... Ah oui derrière la fenêtre restée ouverte ce fameux fils ainé que tu connais et que tu n'as pas remarqué. Forcément c'est bien évidemment lui le sujet de la conversation... Sans transition te voilà enfermé dans une chambre froide avec cette connaissance... Et là en plein milieu d'une conversation qui s'avère être plus qu'intéressante, c'est avec peine que tu ouvres les yeux à la recherche de ton portable qui sonne pour te signaler qu'il est l'heure de réviser tes bacs blancs. Les sens encore bien embués tu t'interroges sur tes péripéties nocturnes tout en checkant ton cellphone pour voir si Machin a répondu à ton message. Non. Toujours pas. Tantpis... Maintenant c'est la routine qui reprend place. Métro-Boulot-Dodo - le Métro en moins. Encore les mêmes regards blasés, les mêmes sourires figés, les mêmes bises qui claquent machinalement sur tes deux joues. Ah, aujourd'hui des reproches se font sentir... Oh, ils ne sont pas nouveaux, les mêmes qu'avant les vacances. La routine ? Pas vraiment, non... Les gens t'agaçent. Ou serait-ce toi qui les agaçe ?  Profondément tu sens comme un changement qui s'est opéré discrètement en toi. Tu ne ris plus aux blagues puériles de Bidule, son comportement enfantin t'indifère. Tu ne vois plus d'intérêt à cette relation légère. Lycéenne, soit gentille : grandis un peu. Finalement le peu d'air frais t'est insufflé par quelques inconnus, quelques rencontres nouvelles encore pleines de fraîcheur, des êtres qui restent à découvrir...  


Ca a peut-être du bon le changement, mais c'est parfois déroutant.