jeudi 26 juin 2014

Mercredi, c'est ravioli. Jeudi, c'est débrief d'expos.

Dans la catégorie [expositions], pas mal de bonnes choses sont programmées à Paris en ce moment. De quoi trouver refuge au cas où le soleil déciderait de prendre des vacances...  

Hier je suis allée redécouvrir le Quai Branly, et j'ai glissé Marie dans mes valises. Toutes les deux, nous avons pris d'assaut les jardins tropicaux en fin d'après-midi. Puis au détour de notre ballade, on s'est aventuré à monter la cascade lumineuse. Au bout du chemin, on a arpenté les collections permanentes  plongées dans la pénombre. On a poussé le voyage jusqu'à la Mezzanine pour découvrir les secrets de l'art du tatouage. De la préhistoire à nos jours, l'itinérance se fait dans le temps et dans le monde. Des dessins aux techniques, l'aventure est fascinante, piquante et frémissante. Entre traditions et ornements, freak shows et rites de passage, le Quai Branly fait le point sur le Tatouage sous un angle anthropologique et historique. De quoi faire réfléchir sur le sens du geste, les motifs, et les motivations de chacun. On se perd dans les dédales de la mezzanine jusqu'à en oublier toute notion de temps, emportées entre imaginaires folkloriques japonais et rétrospective moderne.  

                     

Mais il est déjà temps de reprendre le métro bondée, direction Gaîté. Cette fois-ci, Marie a déserté, mais Eloïse & Flore m'accompagnent dans cette rétrospective Emmet Gowin à la Fondation Cartier-Bresson. On manque de peu l'impasse où se situe la Fondation, pourtant l'immense loft vaut le détour. Son escalier en colimaçon m'évoque un phare au sommet du quel gît une immense verrière où sont exposés quelques clichés d'Henri Cartier-Bresson. Mais revenons donc vers Emmet Gowin, qui occupe les deux étages de la Fondation. Le premier est réservé à son oeuvre familial. Dans cette série, il met en lumière sa femme et muse Edith, et l'influence de sa belle-famille dans sa vision. Les clichés sont d'une simplicité étonnante, certaines ont même l'aspect d'"accidents heureux". Le second étage s'attarde sur ses voyages et photographies aériennes. La série "Edith in Panama" intrigue par sa technique, tant sur le plan de la composition que du tirage. Les séries aériennes attirent l’œil pour les illusions d'optiques qu'elles suggèrent. On retiendra également les magnifiques clichés de Jordanie, commandée par la reine. 





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