mardi 22 avril 2014

Easter Miracle: Breton + TRAAMS @ File 7

"La beauté sera convulsive ou ne sera pas."


Voilà comment André Breton définit le beau. D'un surréaliste à d'autres, Breton - le groupe anglais nommé après ce cher André - nous a fait convulser en ce Dimanche de Pâques. C'était beau à en ressusciter Jésus, et chaud à en réveiller nos âmes de pécheurs meurtris par le quotidien morose.
"Mais qu'est-ce que vous faites là !?" Nous demande Roman Rappak, leader de Breton, dans un français quasi parfait. Une chose est sûre, si certains sont venus par curiosité, nous, on n'est pas là par hasard.  
20 avril, File 7, petit salle qui vient dynamiser les nuits calmes du Val d'Europe. Cette salle et cette date, on l'a choisit à bon escient. Et pour cause, nous voilà littéralement aux pieds du groupe (chaussé de Air Max et de Rebook, pour vous dire).



La proximité, c'est aussi ce qui fait tout le charme de la première partie, et des anglais de TRAAMS, chargés de la lourde tache de chauffer une salle encore peu remplie à 18h30. Leur rock noisy, tout droit sorti du garage (des Beach Boys - un des groupes phares de Leigh, le bassiste - mais la comparaison s'arrête là) fait remuer quelques têtes encore timides. Les sonorités se rapprochent plus des Stooges, des années 70 bien sales et bercées au kraukrock. Peu à peu la chaleur monte et explose lors d'un solo de basse rondement mené. La salle n'est pas tout à fait ferrée, mais curieuse elle l'est. TRAAMS, signé sur Fat Cat Records, est donc un groupe à suivre. 


Place à une ex-recrue de Fat Cat : Breton qui ouvre sur Got Well Soon. Eh bien les bases sont posées "Either you're out or you're in, but you're on!". Une chose est sûre... personne n'est sorti. Allez savoir pourquoi ?! L'énergie de Roman sûrement... ou alors l'efficacité des beats lancés par Ian, la rythmique d'Adam (qui même lorsque la peau de sa batterie a lâché, n'a pas démérité). Les visuels synchronisés par Ryan y sont sans doute pour beaucoup. La beauté, disait Breton... Personnellement, je pense que les déhanchés de Daniel exercent leur part de charme. Pas de sweat BISOU cette fois, mais au File 7 Breton se sent plus à la maison qu'au Zénith. "On préfère les petites salles." nous dit Roman pour nous mettre à l'aise. A l'aise, on l'est si bien que la chaleur augmente aussi vite que les décibels. Explosion sur Envy qui met même les initiés au diapason: "You're a tourist, there's nothing wrong with that". Enchaînement sur ce que j'appelle "le combo parfait" soit Search Party, National Grid & Jostle, sur lequel les plus fans annoncent le beat avant même qu'Adam n'est pu lancer sa cow bell ou que Dan n'est pu appuyer sur les touches de son synthé. Les instruments tournent sur la scène entre les multi-instrumentalistes, et la fosse se remue. 
"Shout out to the people dancing over there! Et ceux qui connaissent toutes les paroles !"


La soirée se calme sur 15 Minutes, annoncée comme la dernière chanson du set. S4 pourrait aisément illustré ce qu'on a tous pensé à l'approche imminente de la fin de ce concert : "How will I drag myself out of here?". La vérité c'est qu'on n'en avait pas l'envy, et visiblement le groupe non plus. Après le traditionnel December de clôture, le groupe nous réserve un petit instrumental surprise, pour faire durer le plaisir... 

Le reste de cette soirée surréaliste appartient à la nuit. Une seule certitude : cette nuit a été belle et convulsive,  mais surtout pleine de surprises.  




Rendez-vous le 25 novembre au Casino de Paris...   


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